Depuis 2016, Saint-Prix – où vécut Albert Maignan – et la Fondation Taylor – dont il fut un membre éminent – ont décidé de promouvoir les jeunes artistes grâce à la création du prix Albert Maignan. Après Olivier Desvaux en 2017, la lauréate du prix en 2018 est Chelsea Mortenson.
Une américaine à Saint-Prix
Chelsea Mortenson est une artiste américaine qui vit et travaille à Paris. Elle est née en Oregon en 1986. Elle a participé à plusieurs expositions et résidences collectives : à la Griffin Gallery à Londres, à la Galerie Dukan à Leipzig, avec l’Association Florence à Paris ou encore à l’exposition collective internationale, République des Lettres à Paris et à Lisbonne.
Par son travail, elle cherche à questionner le spectateur sur son rapport au paysage. “Je veux faire réfléchir le spectateur sur ce qu’il voit, explique Chelsea Mortenson, comment nous regardons le monde naturel, qu’est-ce que c’est un paysage aujourd’hui ? ’’ Car, bien souvent, c’est l’homme qui projette ses propres rêves sur les paysages qui l’entourent.
Comme Olivier Desvaux avant elle, Chelsea Mortenson fait l’honneur à notre ville d’exposer ses œuvres à l’Espace de la Fontaine aux Pèlerins. Une exposition à découvrir du 15 au 23 septembre prochain.
Pour en savoir plus :
http://chelseamortenson.tumblr.com
Je veux faire réfléchir le spectateur
sur ce qu’il voit
« C’est avec un intérêt pour la perspective humaine (notamment dans ses limites, ses déformations) que j’aborde l’image, avec l’idée que ce que nous voyons dans le monde réel est parfois une illusion de notre propre invention.
Depuis quelques années j’examine le sujet du paysage et celle de la perspective humaine. Je veux faire réfléchir le spectateur sur ce qu’il voit, comment nous regardons le monde naturel, qu’est-ce que c’est un paysage aujourd’hui.
Je veux critiquer notre vue du monde naturel comme étant séparé des gens plutôt qu’une extension de nous-mêmes. Nous nous battons pour le sauver ou pour venir en aide aux espèces en voie d’extinction, mais nous courrons aussi le risque de disparaître. Mon travail vient véritablement de ces sentiments de responsabilité, de culpabilité et d’anxiété. Le mien est un double travail sur la nature –– pas juste dans sa beauté mais dans son éternité, dans l’espoir qu’elle puisse survivre l’humanité.
Je veux mettre en évidence l’étrangeté de la manière dont nous appréhendons le monde, pour rappeler au spectateur le concept de Nature comme construction culturelle. Nous avons des idées prédéfinies sur ce qu’est un paysage et ce qui n’en est pas un, ce qui constitue la nature. Que reste-t-il du paysage quand il n’y a plus rien à voir ? »
Rendez-vous
Du 15 au 23 septembre 2018
Mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 15h à 19h
Vernissage le samedi 15 septembre à 17h
Espace de la Fontaine aux Pèlerins, 56 rue Auguste Rey, 95390 Saint-Prix